Pour continuer à écouter l'instrument et développer la connaissance des principaux compositeurs, découvrez cette playlist (hum... en bon français, je devrais écrire une liste d'écoute!) de 21 titres.
Guitare Renaissance
Ce blog a pour objet de rassembler des informations et des ressources sur la guitare renaissance, cette guitare du 16ème siècle, qui mérite qu'on s'attarde davantage sur son histoire et son répertoire.
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En parcourant les archives du blog, vous pourrez consulter divers articles, avec un lien direct pour y accéder. Pour vous aider dans les recherches et susciter votre intérêt de manière plus ciblée, voyez leur titre, ci-dessous. Bonne recherche!
- Une Playlist de 21 vidéos.
- Adrian Le Roy, une ébauche de biographie
- Un hommage à Betho Davezac
- 22 livres écrits, 13 parvenus jusqu'à nous
- Entendre la guitare renaissance
- La construction d'une guitare renaissance
- La guitare renaissance: faire connaissance...
- 2 guitares renaissance
- Une Playlist de 21 vidéos.
- Adrian Le Roy, une ébauche de biographie
- Un hommage à Betho Davezac
- 22 livres écrits, 13 parvenus jusqu'à nous
- Entendre la guitare renaissance
- La construction d'une guitare renaissance
- La guitare renaissance: faire connaissance...
- 2 guitares renaissance
samedi 14 janvier 2012
lundi 2 mai 2011
- Adrian Le Roy (1520-1598), une ébauche de biographie
Devant le manque, et aussi le caractère parcellaire, éclaté entre diverses sources (françaises ou anglo-saxonnes) des informations relatives à la vie et l'oeuvre d'Adrian Le Roy, je me suis résolu à rassembler et organiser celles que je possédais, afin d'échafauder une ébauche de biographie (en français!) de cette figure essentielle du 16ème siècle quant à la guiterne et son répertoire.
Ses origines
Adrian Le Roy est né, vers 1520, à Montreuil-sur-Mer (département du Pas-de-Calais), situé à 40km de Boulogne-sur-Mer et 17 km du Touquet-Paris-plage.
Montreuil est cité pour la première fois en 894 dans les Annales de Saint-Bertin et de Saint-Vaast. La ville, déjà fortifiée, devait son nom à un "petit monastère" (monasterolium).
En 988, Hugues Capet fait de Montreuil le seul port de mer de la monarchie française. Au début du 13ème siècle, Philippe Auguste, afin de protéger cette façade maritime de premier plan, édifie un puissant château royal, dont il reste aujourd'hui des éléments significatifs.
Tout comme Arras, Montreuil passe pour être une riche cité drapière du 11ème au 13ème. Ses industries et tanneries sont célèbres en Europe. La ville exportait alors ses draps dont la renommée rivalisait jusqu'en Italie avec ceux de Flandre ou d'Artois (on disait du montreuil comme on dit aujourd'hui du tulle)
Par ailleurs, les 8 églises attirent les pèlerins grâce aux reliques - pieusement vénérées au Moyen Age - des corps saints, et donnaient un caractère de sainteté à la ville, qui comptera jusqu'à 10 000 habitants (pour moins de 3000 en 2006).
A la fin du Moyen Age, l'ensablement de la Canche (une rivière) entraîne le déclin de la ville. Le commerce maritime périclite, la ville se retranche sur elle-même.
En juin 1537 (Adrian Le Roy avait alors environ 17 ans), les troupes de Charles Quint et d'Henri VIII mettent le siège au pied de Montreuil. Contrainte de se rendre, la ville est en grande partie détruite.
En 1567, Charles IX ordonne alors l'édification d'une citadelle (voir photos) sur l'emplacement de l'ancien château du 13ème.
Vers 1670, Vauban perfectionna l'oeuvre de ses prédécesseurs en remaniant la citadelle et en y ajoutant une poudrière et un arsenal.
Façonnée au fil des siècles, cette ville fortifiée renferme aujourd'hui l'une des plus belles pages de l'histoire du Nord-Pas-de-Calais. Dominée par la citadelle (il faut citer aussi l'Abbatiale Saint-Saulve) et ceinturée par 3km de remparts (ci-dessous), elle se distingue également par l'ambiance qui règne dans ses nombreuses rues pittoresques, témoins d'un riche passé médiéval.
Pour ce qui est de l'environnement familial d'Adrian Le Roy, on ne sait rien de sa fratrie (s'il en avait une). Quant à ses parents, une source nous indique qu'ils étaient de "riches marchands du Nord de la France". Etaient-ils les descendants de cette période de cité drapière prospère? Simple supposition de ma part...
On ne possède pas davantage de sources concernant ses études musicales et instrumentales, hélas.
Ses premiers pas dans la haute société
Sait-on quand Adrian Le Roy quitte son Montreuil natal ? Il n'en est fait mention nulle part.
En revanche, des sources indiquent que, "jeune homme, il entre successivement au service de deux membres de l'aristocratie, Claude de Clermont, puis du fils de Jacques de Beaune (maire de Tours, 1498, trésorier d'Anne de Bretagne, 1491), Guillaume de Beaune, baron de Semblançay et vicomte de Tours".
S'agissant de la famille Clermont, elle hérita du plus important comté de France, le comté de Tonnerre, au 15ème, grâce au mariage de Bernardin de Clermont avec Anne de Husson comtesse de Tonnerre. D'où le nom de "Maison de Clermont-Tonnerre", originaire du Dauphiné.
Claude de Clermont eut pour seule fille, une certaine Claude-Catherine de Clermont, mieux connue sous le titre de duchesse de Retz, ou dame de Machecoul, qui tint salon (célèbre) à Paris après son deuxième mariage à partir de 1565. Un salon que fréquenta... Adrian Le Roy, nous en reparlerons.
Un élément plus précis et daté intervient, nous dit une source, en mars 1546 (à 26 ans donc), lorsque Adrian Le Roy fait connaissance à Paris de l'éditeur Jean de Brouilly. Il lui achète un bien (quelques biens ? ) à Saint-Denis, et... épouse sa fille, Denise!
Peu après, Jean de Brouilly déménage et vient s'installer rue Saint Jean de Beauvais, actuellement rue Jean de Beauvais (voir photo), dans le quartier de la Sorbonne (cinquième arrondissement), une adresse qui allait devenir célèbre...
Un beau-père éditeur ? Tiens donc! La vocation professionnelle du musicien (qu'il était sûrement à cette période, sans que l'on en sache davantage) commence à se dessiner...
Editeur-imprimeur-luthiste-guitariste
Le chemin est désormais tracé. Adrian Le Roy sera éditeur, imprimeur, compositeur, luthiste et guitariste (on disait guiternier ou guyternier à l'époque). Pour ce faire, il reste en famille... et s'associe en 1549 avec son cousin Robert Ballard pour fonder une maison d'éditions, rue Saint Jean de Beauvais donc.
Deux ans après, le 14 août 1551, ils obtiennent un privilège - autrement dit, une autorisation exclusive - du Roi (Henri II) pour imprimer et vendre toutes sortes de livres de musique, "instrumentale et vocale".
Deux semaines après l'obtention de ce privilège, Adrian Le Roy et Robert Ballard publient un premier recueil (de luth), puis quinze jours plus tard, un livre de tablatures de guitare - guiterre, écrivait Le Roy, quatre autres livres suivront, contenant des préludes, fantaisies, danses diverses, adaptations d'oeuvres vocales, etc. -, ainsi qu'une instruction (une méthode, dit autrement) pour ce même instrument.
Ceci inaugurera une longue série de publications : 319 éditions et rééditions entre 1551 et 1598. Entre ces deux dates, on peut parler chez Le Roy d'entreprise systématique de diffusion de musique pour les cordes pincées.
Il publie non seulement des recueils de pièces, mais également des "Instructions" destinées à éclairer les amateurs sur la technique et le déchiffrage des tablatures des quatre instruments suivants : le luth, la guiterne, le cistre et la mandore (photos ci-dessous)
Aux 17 éditions pour le luth, viennent s'ajouter les 16 éditions pour la guiterne (9, livres et instructions, y compris les traductions en anglais), le cistre (5), et la mandore (2).
L'oeuvre d'édition réalisée par Adrian Le Roy en faveur de la musique instrumentale est donc considérable. Cette activité se développe à Paris surtout durant les règnes de Henri II et Charles IX (rois de France respectivement de 1547 à 1559 et de 1560 à 1574.) Au cours des années qui suivent, le ralentissement devient très sensible.
Avec le Trésor d'Orphée d'Antoine Francisque, publié en 1600 par la veuve de Robert Ballard (décédé en 1588) et de son fils Pierre Ballard (puis de leurs descendants, Adrian Le Roy mourut sans enfants), commence une nouvelle activité pour l'édition parisienne de musique. Activité marquée par le succès, puisqu'elle continuera à dominer l'impression musicale française jusqu'au milieu du 18ème - avec les dérives du monopole qui s'y rattachent, ainsi que le souligne l'article suivant.
Adrian Le Roy continue toutefois son travail de publication : un ouvrage théorique en 1583, le Traicté de musique, avec des chapitres consacrés aux règles du contrepoint, des cadences, des modes, et quelques années plus tôt, en 1571, une autre oeuvre d'importance : le Livre d'airs de cour miz sur le Luth, pour voix et accompagnement de luth. C'est la première fois en effet que le terme "air de cour" est utilisé. http://fr.wikipedia.org/wiki/Air_de_cour
Le cercle d'amis d'Adrian Le Roy
La dédicataire de cet ouvrage n'est autre que Claude-Catherine de Clermont, la fille de l'un des premiers protecteurs d'Adrian Le Roy, ainsi que vous l'avons déjà vu.
Son nom est parvenu jusqu'à nous, essentiellement à cause de son "salon vert de Dictynne", salon mondain qu'elle tint à Paris, face au Louvre, et où se réunirent les plus beaux esprits de l'époque, des poètes, mais aussi des peintres, des musiciens, des philosophes et des hommes politiques. http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Catherine_de_Clermont
Adrian le Roy était un familier de ce salon, où il y rencontre notamment Pierre de Ronsard.
Il se lia d'amitié également avec les Pierre Certon, Jacques Arcaldet, Claude Le Jeune, Guillaume Costeley et Claude Goudimel, autant de compositeurs qui entretenaient la renommée de sa maison d'édition.
Mais l'ami qui compta le plus aux yeux d'Adrian Le Roy fut le compositeur Roland de Lassus, dont les oeuvres sont éditées par la maison Le Roy-Ballard : http://www.musicologie.org/Biographies/lassus_roland.html
Au cours d'une visite à Paris, celui-ci séjourna chez Adrian Le Roy, lequel ne manqua pas de le présenter à la cour. Le compositeur wallon reçut une pension royale à partir de 1560, au début du règne de Charles IX, ce dernier disant son empressement que la musique de Roland de Lassus soit imprimée, de crainte "qu'elle ne soit perdue."
Fin de l'histoire, Adrian Le Roy décède à Paris en 1598.
Ses origines
Adrian Le Roy est né, vers 1520, à Montreuil-sur-Mer (département du Pas-de-Calais), situé à 40km de Boulogne-sur-Mer et 17 km du Touquet-Paris-plage.
Montreuil est cité pour la première fois en 894 dans les Annales de Saint-Bertin et de Saint-Vaast. La ville, déjà fortifiée, devait son nom à un "petit monastère" (monasterolium).
En 988, Hugues Capet fait de Montreuil le seul port de mer de la monarchie française. Au début du 13ème siècle, Philippe Auguste, afin de protéger cette façade maritime de premier plan, édifie un puissant château royal, dont il reste aujourd'hui des éléments significatifs.
Tout comme Arras, Montreuil passe pour être une riche cité drapière du 11ème au 13ème. Ses industries et tanneries sont célèbres en Europe. La ville exportait alors ses draps dont la renommée rivalisait jusqu'en Italie avec ceux de Flandre ou d'Artois (on disait du montreuil comme on dit aujourd'hui du tulle)
Par ailleurs, les 8 églises attirent les pèlerins grâce aux reliques - pieusement vénérées au Moyen Age - des corps saints, et donnaient un caractère de sainteté à la ville, qui comptera jusqu'à 10 000 habitants (pour moins de 3000 en 2006).
A la fin du Moyen Age, l'ensablement de la Canche (une rivière) entraîne le déclin de la ville. Le commerce maritime périclite, la ville se retranche sur elle-même.
En juin 1537 (Adrian Le Roy avait alors environ 17 ans), les troupes de Charles Quint et d'Henri VIII mettent le siège au pied de Montreuil. Contrainte de se rendre, la ville est en grande partie détruite.
En 1567, Charles IX ordonne alors l'édification d'une citadelle (voir photos) sur l'emplacement de l'ancien château du 13ème.
L'entrée de la citadelle |
L'intérieur de l'enceinte militaire de la citadelle |
La Tour Blanche de la citadelle |
Vers 1670, Vauban perfectionna l'oeuvre de ses prédécesseurs en remaniant la citadelle et en y ajoutant une poudrière et un arsenal.
Façonnée au fil des siècles, cette ville fortifiée renferme aujourd'hui l'une des plus belles pages de l'histoire du Nord-Pas-de-Calais. Dominée par la citadelle (il faut citer aussi l'Abbatiale Saint-Saulve) et ceinturée par 3km de remparts (ci-dessous), elle se distingue également par l'ambiance qui règne dans ses nombreuses rues pittoresques, témoins d'un riche passé médiéval.
Le Front Ouest des remparts de Montreuil |
Pour ce qui est de l'environnement familial d'Adrian Le Roy, on ne sait rien de sa fratrie (s'il en avait une). Quant à ses parents, une source nous indique qu'ils étaient de "riches marchands du Nord de la France". Etaient-ils les descendants de cette période de cité drapière prospère? Simple supposition de ma part...
On ne possède pas davantage de sources concernant ses études musicales et instrumentales, hélas.
Ses premiers pas dans la haute société
Sait-on quand Adrian Le Roy quitte son Montreuil natal ? Il n'en est fait mention nulle part.
En revanche, des sources indiquent que, "jeune homme, il entre successivement au service de deux membres de l'aristocratie, Claude de Clermont, puis du fils de Jacques de Beaune (maire de Tours, 1498, trésorier d'Anne de Bretagne, 1491), Guillaume de Beaune, baron de Semblançay et vicomte de Tours".
S'agissant de la famille Clermont, elle hérita du plus important comté de France, le comté de Tonnerre, au 15ème, grâce au mariage de Bernardin de Clermont avec Anne de Husson comtesse de Tonnerre. D'où le nom de "Maison de Clermont-Tonnerre", originaire du Dauphiné.
Claude de Clermont eut pour seule fille, une certaine Claude-Catherine de Clermont, mieux connue sous le titre de duchesse de Retz, ou dame de Machecoul, qui tint salon (célèbre) à Paris après son deuxième mariage à partir de 1565. Un salon que fréquenta... Adrian Le Roy, nous en reparlerons.
Un élément plus précis et daté intervient, nous dit une source, en mars 1546 (à 26 ans donc), lorsque Adrian Le Roy fait connaissance à Paris de l'éditeur Jean de Brouilly. Il lui achète un bien (quelques biens ? ) à Saint-Denis, et... épouse sa fille, Denise!
Peu après, Jean de Brouilly déménage et vient s'installer rue Saint Jean de Beauvais, actuellement rue Jean de Beauvais (voir photo), dans le quartier de la Sorbonne (cinquième arrondissement), une adresse qui allait devenir célèbre...
Rue Jean de Beauvais (Paris 5ème) |
Un beau-père éditeur ? Tiens donc! La vocation professionnelle du musicien (qu'il était sûrement à cette période, sans que l'on en sache davantage) commence à se dessiner...
Editeur-imprimeur-luthiste-guitariste
Le chemin est désormais tracé. Adrian Le Roy sera éditeur, imprimeur, compositeur, luthiste et guitariste (on disait guiternier ou guyternier à l'époque). Pour ce faire, il reste en famille... et s'associe en 1549 avec son cousin Robert Ballard pour fonder une maison d'éditions, rue Saint Jean de Beauvais donc.
Deux ans après, le 14 août 1551, ils obtiennent un privilège - autrement dit, une autorisation exclusive - du Roi (Henri II) pour imprimer et vendre toutes sortes de livres de musique, "instrumentale et vocale".
Deux semaines après l'obtention de ce privilège, Adrian Le Roy et Robert Ballard publient un premier recueil (de luth), puis quinze jours plus tard, un livre de tablatures de guitare - guiterre, écrivait Le Roy, quatre autres livres suivront, contenant des préludes, fantaisies, danses diverses, adaptations d'oeuvres vocales, etc. -, ainsi qu'une instruction (une méthode, dit autrement) pour ce même instrument.
Ceci inaugurera une longue série de publications : 319 éditions et rééditions entre 1551 et 1598. Entre ces deux dates, on peut parler chez Le Roy d'entreprise systématique de diffusion de musique pour les cordes pincées.
Il publie non seulement des recueils de pièces, mais également des "Instructions" destinées à éclairer les amateurs sur la technique et le déchiffrage des tablatures des quatre instruments suivants : le luth, la guiterne, le cistre et la mandore (photos ci-dessous)
Le luth |
La guiterne |
Le cistre |
La mandore |
Aux 17 éditions pour le luth, viennent s'ajouter les 16 éditions pour la guiterne (9, livres et instructions, y compris les traductions en anglais), le cistre (5), et la mandore (2).
L'oeuvre d'édition réalisée par Adrian Le Roy en faveur de la musique instrumentale est donc considérable. Cette activité se développe à Paris surtout durant les règnes de Henri II et Charles IX (rois de France respectivement de 1547 à 1559 et de 1560 à 1574.) Au cours des années qui suivent, le ralentissement devient très sensible.
Avec le Trésor d'Orphée d'Antoine Francisque, publié en 1600 par la veuve de Robert Ballard (décédé en 1588) et de son fils Pierre Ballard (puis de leurs descendants, Adrian Le Roy mourut sans enfants), commence une nouvelle activité pour l'édition parisienne de musique. Activité marquée par le succès, puisqu'elle continuera à dominer l'impression musicale française jusqu'au milieu du 18ème - avec les dérives du monopole qui s'y rattachent, ainsi que le souligne l'article suivant.
La lignée des Ballard, de père en fils |
Adrian Le Roy continue toutefois son travail de publication : un ouvrage théorique en 1583, le Traicté de musique, avec des chapitres consacrés aux règles du contrepoint, des cadences, des modes, et quelques années plus tôt, en 1571, une autre oeuvre d'importance : le Livre d'airs de cour miz sur le Luth, pour voix et accompagnement de luth. C'est la première fois en effet que le terme "air de cour" est utilisé. http://fr.wikipedia.org/wiki/Air_de_cour
Le cercle d'amis d'Adrian Le Roy
La dédicataire de cet ouvrage n'est autre que Claude-Catherine de Clermont, la fille de l'un des premiers protecteurs d'Adrian Le Roy, ainsi que vous l'avons déjà vu.
Son nom est parvenu jusqu'à nous, essentiellement à cause de son "salon vert de Dictynne", salon mondain qu'elle tint à Paris, face au Louvre, et où se réunirent les plus beaux esprits de l'époque, des poètes, mais aussi des peintres, des musiciens, des philosophes et des hommes politiques. http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Catherine_de_Clermont
Adrian le Roy était un familier de ce salon, où il y rencontre notamment Pierre de Ronsard.
Il se lia d'amitié également avec les Pierre Certon, Jacques Arcaldet, Claude Le Jeune, Guillaume Costeley et Claude Goudimel, autant de compositeurs qui entretenaient la renommée de sa maison d'édition.
Mais l'ami qui compta le plus aux yeux d'Adrian Le Roy fut le compositeur Roland de Lassus, dont les oeuvres sont éditées par la maison Le Roy-Ballard : http://www.musicologie.org/Biographies/lassus_roland.html
Roland de Lassus |
Au cours d'une visite à Paris, celui-ci séjourna chez Adrian Le Roy, lequel ne manqua pas de le présenter à la cour. Le compositeur wallon reçut une pension royale à partir de 1560, au début du règne de Charles IX, ce dernier disant son empressement que la musique de Roland de Lassus soit imprimée, de crainte "qu'elle ne soit perdue."
Fin de l'histoire, Adrian Le Roy décède à Paris en 1598.
mercredi 23 février 2011
- Un hommage à Betho Davezac
Jeune guitariste, je fis la rencontre d'un luth 10 choeurs... (un ami de mon professeur d'alors, Yvon Rivoal, vendait le sien). Une bonne occasion, sauf que 10 choeurs pour commencer... dur, dur... Surtout sans l'aide d'aucune méthode (début des années 80) et bien entendu sans l'appui d'aucun professeur sur Nantes. Il n'y en a toujours pas au demeurant, 30 ans plus tard... Triste!
Deux ans plus tard, et après avoir revendu mon 10 choeurs, je fus l'élève de Betho Davezac, d'abord en classes de maître à Saumur et Sablé-sur-Sarthe, puis dans sa classe du conservatoire de Meudon, durant deux années, une Médaille d'Or à la clé.
Betho Davezac était avant tout un guitariste classique de tout premier plan international, mais aussi un grand connaisseur du répertoire de musique ancienne. Dowland, notamment, son disque consacré au luthiste anglais ayant obtenu le Prix de l'académie Charles-Cros.
Mais aussi celui de la guitare renaissance. Là aussi, ponctué par un disque paru en 1980 , "La Guitare Française du XVIème siècle", en compagnie du chanteur Jean-Claude Orliac. Avec un programme contenant des oeuvres de Le Roy, Morlaye, Gorlier et Brayssing. (photos du disque à suivre)
Je me souviens en particulier d'un cours où, manifestement, Betho (Davezac) avait un peu la tête ailleurs. Il me donna l'explication à la fin de l'heure. Il était en pleins préparatifs de l'enregistrement de ce disque...
J'avoue qu'à l'époque, le répertoire de la guitare renaissance me passait légèrement (beaucoup même!) au-dessus de la tête. Quelle erreur! Qui commence à être réparée trente ans plus tard.
Je ne saurai jamais si, ce jour-là, Betho Davezac a allumé une petite lumière dans mon esprit, qui trouva finalement son chemin et sa finalité... beaucoup plus tard! En tout cas, il me tenait à coeur de rendre hommage, par ce petit billet, à celui qui fut mon professeur, le troisième et dernier. Je mesure aujourd'hui toute ma chance de l'avoir côtoyé.
Sur les deux dernières photos, on voit Betho Davezac, aujourd'hui à la retraite, pris en photo il y a deux ans. Il participait, en tant que membre d'honneur, au jury du concours de guitare de Montigny-le-Bretonneux (région parisienne).
Deux ans plus tard, et après avoir revendu mon 10 choeurs, je fus l'élève de Betho Davezac, d'abord en classes de maître à Saumur et Sablé-sur-Sarthe, puis dans sa classe du conservatoire de Meudon, durant deux années, une Médaille d'Or à la clé.
Betho Davezac était avant tout un guitariste classique de tout premier plan international, mais aussi un grand connaisseur du répertoire de musique ancienne. Dowland, notamment, son disque consacré au luthiste anglais ayant obtenu le Prix de l'académie Charles-Cros.
Mais aussi celui de la guitare renaissance. Là aussi, ponctué par un disque paru en 1980 , "La Guitare Française du XVIème siècle", en compagnie du chanteur Jean-Claude Orliac. Avec un programme contenant des oeuvres de Le Roy, Morlaye, Gorlier et Brayssing. (photos du disque à suivre)
Je me souviens en particulier d'un cours où, manifestement, Betho (Davezac) avait un peu la tête ailleurs. Il me donna l'explication à la fin de l'heure. Il était en pleins préparatifs de l'enregistrement de ce disque...
J'avoue qu'à l'époque, le répertoire de la guitare renaissance me passait légèrement (beaucoup même!) au-dessus de la tête. Quelle erreur! Qui commence à être réparée trente ans plus tard.
Je ne saurai jamais si, ce jour-là, Betho Davezac a allumé une petite lumière dans mon esprit, qui trouva finalement son chemin et sa finalité... beaucoup plus tard! En tout cas, il me tenait à coeur de rendre hommage, par ce petit billet, à celui qui fut mon professeur, le troisième et dernier. Je mesure aujourd'hui toute ma chance de l'avoir côtoyé.
Sur les deux dernières photos, on voit Betho Davezac, aujourd'hui à la retraite, pris en photo il y a deux ans. Il participait, en tant que membre d'honneur, au jury du concours de guitare de Montigny-le-Bretonneux (région parisienne).
vendredi 14 janvier 2011
- 22 livres écrits, 13 arrivés jusqu'à nous
Des 22 livres de tablatures écrits au 16ème pour la guiterne, 13 nous sont parvenus. Voici le détail des publications, par année de parution.
En italiques, les références des livres perdus.
Les 13 publications
1546 (Espagne, Séville)
Mudarra (Alonso) : Tres libros de musica en cifras para vihuela (dont 6 pièces pour guitare: Fantasia 11, Fantasia 12, Fantasia 13, Fantasia 14, Pavana III, Romanesca II "o guardame las vacas")
1549 (Italie,Venise)
Barberiis (Melchiore de) : Opera intitolata contina, Intabolatura di lauto (4 pièces : 4 Fantaisies)
1551 (France, Paris)
Gorlier (Simon) : Le troisième livre (17 pièces)
1551 (France, Paris)
Le Roy (Adrian) : Premier livre de tablature de guiterre (28 pièces, souvent accompagnées de leur version "plus diminuée". La série des 9 Branles de Bourgogne figure dans ce livre)
A suivre...
Les 9 livres perdus
-1550 (France, Paris)
Morlaye (Guillaume) : Tablature de guiterne
-1551 (France, Paris)
Le Roy (Adrian) : Brève et facile instruction pour apprendre la tablature
A suivre...
En italiques, les références des livres perdus.
Les 13 publications
1546 (Espagne, Séville)
Mudarra (Alonso) : Tres libros de musica en cifras para vihuela (dont 6 pièces pour guitare: Fantasia 11, Fantasia 12, Fantasia 13, Fantasia 14, Pavana III, Romanesca II "o guardame las vacas")
1549 (Italie,Venise)
Barberiis (Melchiore de) : Opera intitolata contina, Intabolatura di lauto (4 pièces : 4 Fantaisies)
1551 (France, Paris)
Gorlier (Simon) : Le troisième livre (17 pièces)
1551 (France, Paris)
Le Roy (Adrian) : Premier livre de tablature de guiterre (28 pièces, souvent accompagnées de leur version "plus diminuée". La série des 9 Branles de Bourgogne figure dans ce livre)
A suivre...
Les 9 livres perdus
-1550 (France, Paris)
Morlaye (Guillaume) : Tablature de guiterne
-1551 (France, Paris)
Le Roy (Adrian) : Brève et facile instruction pour apprendre la tablature
A suivre...
lundi 10 janvier 2011
- Entendre la guitare renaissance
A suivre, quelques vidéos pour apprécier la sonorité à la fois ferme, dynamique, mais aussi chantante et évocatrice de la guiterne
- Une pièce d'Adrian Le Roy, le principal compositeur de l'époque, par Massimo Lonardi, un remarquable spécialiste italien de l'instrument. A écouter également dans la Playlist.
- Une pièce d'Adrian Le Roy, le principal compositeur de l'époque, par Massimo Lonardi, un remarquable spécialiste italien de l'instrument. A écouter également dans la Playlist.
dimanche 9 janvier 2011
- La construction d'une guitare renaissance
Pour suivre les étapes de la construction d'une guitare renaissance (du plan de l'instrument jusqu'aux finitions), regardez ces photos réalisées en 2007 lors d'un atelier de musique ancienne placé sous l'égide du luthier suisse Philippe Mottet-Rio et de son association "Guitare et luth".
http://www.anselmus.ch/fr/association/gallery2007.htm#signet_02
http://www.anselmus.ch/fr/association/gallery2007.htm#signet_02
- La guitare renaissance : faire connaissance...
Pour commencer à se familiariser avec cette guitare du 16ème siècle , voyez cette page :
http://www.reocities.com/Vienna/4299/guitare.htm
Et celle-ci, que l'on doit à Gérard Rebours :
- http://g.rebours.free.fr/5F/5.Guitare_Renaissance.html
Un autre document, de Michael Fink (en anglais) , à consulter impérativement :
http://www.lgv-pub.com/Essays/Fink_-_Tuning_paper.pdf
Notez bien que cet instrument, nommé communément "guitare renaissance" de nos jours, portait le nom au XVIème, de GUITERNE (on l'utilise toujours au demeurant... et c'est le nom que je lui préfère...!) ou de GUITERRE , selon les auteurs et les compositeurs.
Elle comporte quatre rangs de cordes (ou choeurs, à savoir des cordes doublées, soit à l'unisson, soit à l'octave). Le plus souvent cependant, la chanterelle, c'est à dire la première corde, la plus fine, est simple.
D'où un total de 7 cordes : 1 + 3X2
La guiterne est accordée comme les quatre premières cordes d'une guitare contemporaine, mais une quarte au-dessus (2 tons et demi, soit cinq cases plus haut sur la guitare). Autrement dit, en plaçant un capodastre en case V, on obtient les notes Sol-Do-Mi-La (de la plus grave à la plus aiguë), et donc l'accord d'une guitare renaissance.
Voir cette page : http://g.rebours.free.fr/5F/5.Le_Luth_nest2.html
Et pour finir, une BIBLIOGRAPHIE, pour tout savoir...
http://www.lgv-pub.com/Essays/4-C_Guitar_Bibliography.pdf
http://www.reocities.com/Vienna/4299/guitare.htm
Et celle-ci, que l'on doit à Gérard Rebours :
- http://g.rebours.free.fr/5F/5.Guitare_Renaissance.html
Un autre document, de Michael Fink (en anglais) , à consulter impérativement :
http://www.lgv-pub.com/Essays/Fink_-_Tuning_paper.pdf
Notez bien que cet instrument, nommé communément "guitare renaissance" de nos jours, portait le nom au XVIème, de GUITERNE (on l'utilise toujours au demeurant... et c'est le nom que je lui préfère...!) ou de GUITERRE , selon les auteurs et les compositeurs.
Elle comporte quatre rangs de cordes (ou choeurs, à savoir des cordes doublées, soit à l'unisson, soit à l'octave). Le plus souvent cependant, la chanterelle, c'est à dire la première corde, la plus fine, est simple.
D'où un total de 7 cordes : 1 + 3X2
La guiterne est accordée comme les quatre premières cordes d'une guitare contemporaine, mais une quarte au-dessus (2 tons et demi, soit cinq cases plus haut sur la guitare). Autrement dit, en plaçant un capodastre en case V, on obtient les notes Sol-Do-Mi-La (de la plus grave à la plus aiguë), et donc l'accord d'une guitare renaissance.
Voir cette page : http://g.rebours.free.fr/5F/5.Le_Luth_nest2.html
Et pour finir, une BIBLIOGRAPHIE, pour tout savoir...
http://www.lgv-pub.com/Essays/4-C_Guitar_Bibliography.pdf
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